Ce projet vise à organiser des chantiers de recherche autour d’improvisation d’écriture mêlant différents langages et corps de métiers
en invitant des artistes venus du monde du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique, de la vidéo ou des arts plastiques à partager leurs réflexions avec le public. Depuis les débuts du projet,
sept minis créations sont sorties de ces chantiers. L’aventure de ces ateliers a permis à trois projets de grandir dans un processus de plus longue durée en étant produit et diffusé en Belgique et à
l’étranger.
Ces ateliers de recherche limité dans le temps permettent aux artistes d’entretenir leurs techniques, de se tester, de s’improviser,
de consolider et conforter la rencontre et l’échange de discipline artistique en dehors du schéma classique de production. Il s’agit ici d’offrir aux artistes un espace et du temps de travail
déconnectés de toute contrainte de production ou de promesse de création sur une proposition artistique quelconque. Une véritable respiration pour une équipe artistique, un espace de pensées et
d’échanges pour expérimenter de nouvelles techniques, de nouvelles collaborations, sans obligation de résultat. Les chantiers mis en place servent à des fins d’expérimentation et d’accumulation de
matériaux artistiques. La seule obligation est de présenter l’aboutissement de ce travail de recherche face à un public. Les formats de présentations étant libres et déterminées au début de
l’exécution du chantier. Ce temps de restitution et d’échanges est fondamental pour la suite du processus de création quelque soit sa forme finale.
Dans la vie d’un artiste professionnel, la pratique artistique exige de la rigueur et la possibilité de pouvoir s’exercer et
d’entretenir régulièrement ses techniques. Il y a tout un chemin parcouru entre la naissance d’une idée et son aboutissement. Celui-ci nécessite talent, inspiration, travail et une bonne dose de
rêves, de risques, de folies, d’énergies et de passions. La création d’une œuvre est un long processus qui demande des exigences financières et des conditions de travail adéquate pour que le résultat
final puisse être de qualité. En parallèle, le financement d’un projet peut s’avérer fastidieux tant celui-ci ne peut se baser que sur l’intérêt de possible partenaire et de producteur bienveillant
aux enjeux de la création. Le cheminement pour arriver à trouver des lieux de répétitions adaptés et chauffés ainsi que les moyens techniques et financiers est une bataille accablante. Il est souvent
difficile pour les artistes d’avoir accès à des locaux adéquats disponibles pour un travail avant tout basé sur l’art du faire et l’art du corps dont les capacités physiques constituent un enjeu
majeur dans la construction du récit. La création d’une œuvre ne peut exister que si elle est partagée auprès du grand public qui lui permet aussi une viabilité économique.
Un spectacle vivant se définit officiellement comme la représentation devant un public d’une œuvre de l’esprit. Il s’agit d’un acte de
création et de la rencontre physique entre au moins un artiste interprète et un public. La qualification de « vivant » s’oppose à « enregistré » et renvoie aux conditions dans lesquelles le spectacle
est diffusé. De nombreux types de représentations répondent à cette définition : le théâtre, la danse, le chant, les arts de la piste (clown, jonglerie, portée acrobatique, etc.), la chanson, le
mime, le sketch, les marionnettes, le théâtre d’ombres, les séances d’improvisation, la prestidigitation, la pyrotechnie….